Mais qu'est-ce?

Histoire histrionique est un blog avec lequel j’aborde diverses anecdotes historiques d’une façon… D’une certaine façon en tout cas. En général, les faits présentés devraient être véritables. En revanche, j'hésiterais à utiliser ce blog comme référence pour votre thèse.

15.9.09

C'est gluant

Le 15 janvier 1919, les soldats américains de retour de la Première guerre mondiale depuis à peine un ou deux mois et habitant la ville de Boston ont dû sursauter plus que les autres lorsqu’une énorme explosion a secoué la ville. Pris de peur, ils se sont peut-être jetés par terre et auront peut-être cherché, par la suite, la source de la déflagration. Ceux qui auront abandonné leur enquête apprendront, le lendemain, dans le journal…

Le nombre final officiel de morts : 21 (plus quelques chevaux).

Ce jour sera dorénavant connu comme étant le «Grand massacre à la mélasse de Boston». Les guides touristiques ont même inventé le fabuleux terme «Boston molassacre». Sérieusement, une «tinque» géante de 50 pieds de haut remplie de mélasse s’est éventrée et a déversé 8-9 millions de litres de mélasse dans les rues d’un quartier du nord du centre-ville de Boston ; une vague de mélasse de plus de 10 pieds dans le front, ça surprend.

Un témoin a décrit la scène; de la mélasse chaude avec des bulles, jusqu’à la taille, déferlant partout, des formes humaines gluantes essayant de se relever. Palpitant!

Flouche-te-flouche-te-flouche

J’imagine mal les derniers moments d’une victime. C’est comme être pris dans un sable mouvant gluant, comme un mauvais rêve où on n’est pas capable de courir parce qu’on est comme trop lourd ou paralysé. Un peu comme écouter les nouvelles à TVA finalement.

ARRRGH.

La mélasse était vraiment importante à l’époque. C’était l’édulcorant par excellence. Elle servait à tout, qu’on parle d’alcool (fermentation) ou de munitions. Faut avouer qu’aujourd’hui, à part votre grand-père qui trempe ses tranches de Gadoua pas de croûte dans la mélasse, y’a pas grand monde qui se garde de ce stuff gluant dans la pantry. Faudrait que je m’en rachète, juste pour le trip.

Ce genre de tragédie gastronomique n’est pas unique. Un peu plus d’un siècle auparavant, une inondation de bière a tué 9 personnes à Londres… Dont une est morte à cause d’un coma éthylique…